Histoire du super8 et 8mm ou comment les faire revivre

Sevran_-_Usine_des_Films_KodakNé en 1965 le format super8 est un dérivé du Normal8 ou 8mm dont il y a la même largeur finale 8mm.
La grande nouveauté introduite par Kodak aura été d’augmenter la largeur de l’image d’environ 36% (en réduisant la largeur des perforations) passant ainsi d’une largeur de 4.9 à  5.69 mm et d’une hauteur de 3.6  à  4.22 mm, soit un ratio de 1,35:1 (proche du format 4/3 de la télévision classique). Le Super 8 est le format le plus utilisé par les cinéastes amateurs, et pour cause : il est beaucoup plus courant, accessible et moins onéreux que d’autres formats (le 16 mm par exemple).

La deuxième nouveauté aura été le cassette qui permettait de charger en pleine lumière la caméra.
Elle contient 15.25 mètres de pellicule ce qui permet de filmer pendant environ 3 mm 20s ( à 18 ims )  sans avoir a retourner le film comme pour le 8mm.

Pour mémoire le normal 8 était en fait une pellicule 16mm à double perforation vendue en bobines de 10m et dont on exposait d’abord un côté puis en retournant la bobine on exposait le deuxième côté; une fois développée elle était coupée en deux dans le sens de la longueur pour en faire une bobine 8mm d’une longueur de 20 mètres

Par la suite (1974), tant le Super8 que le Single 8 furent disponibles en version sonore (Ektasound chez Kodak), avec des chargeurs un peu plus grands, un film porteur d’une double piste audio magnétique (une piste principale, large, servant à la prise de son, sur un côté du film et une piste mince à l’extérieur des perforations, dite « piste de compensation », servant à équilibrer l’épaisseur de la précédente. Cette piste a pu servir pour le doublage sonore avec certains projecteurs).

Notons que l’enregistrement des images était décalé de 18 images par rapport à celui du son, du fait que la lecture des images fait appel à un mouvement saccadé, tandis que celui du son fait appel à u mouvement linéaire. Ceci n’est pas sans influence sur le montage « aux ciseaux », car il provoque une erreur d’une seconde environ lors de la coupe du film.

Polaroid, le spécialiste des photos instantanées eut un échec retentissant dans les années 1980 avec un film super8 à développement instantané de piètre qualité et cher avec son Polavision (ensemble visionneuse + caméra à cassette interdisant toute exploitation des films sur un projecteur normal).

À Sevran, 1 300 personnes travaillaient pour le traitement des films photo et cinéma en couleurs pour amateurs.L’usine a fermé en 1993.

Pour visionner les films , il fallait utiliser une projecteur.De nombreux constructeurs étaient sur le marché : l’autrichien Eumig, le français Heurtier, l’allemand Bauer, les japonais Elmo et Chinon, le Suisse Paillard-Bolex, etc. Pratiquement tous les projecteurs étaient conçus pour être simples d’utilisation.

Les séances de projections restent gravés dans la mémoire de tous ceux qui y ont participé. Ambiance intimiste, bruit du projecteur, rires et commentaires en famille. Aujourd’hui  il est pratiquement impossible de regarder ses films avec un projecteur, ceux-ci, trop ancien se sont dégradés et risque d’endommager les perforations des films , de les bruler , rendant leur numérisation encore plus délicate. La seule solution restante étant le transfert de films super8 sur DVD, disque dur, serveur streaming… Numerifilm est là pour vous conseiller sur le support de destination, et vous expliquer sa méthode de numérisation via télécinéma.